samedi 1 septembre 2012

En Chine, Hermes croît plus vite que Gucci et Vuitton...


Toutes les études sont formelles, Vuitton est de loin la marque de luxe la plus connue en Chine. D’après l’étude Ipsos/ Ruder Finn du 25 juillet dernier, près de quatre Chinois sur dix associent Vuitton au luxe. C'est bien plus que Chanel (17%), Gucci (7%) ou Hermès, qui, avec 6%, n’arrive qu’à la quatrième place. Mais les derniers résultats semestriels révèlent une hausse des ventes nettement plus rapide chez Hermès que pour Gucci ou Vuitton.
Sur les six premiers mois de l’année, le sellier a vu ses recettes bondir de 28% et "les tendance en juillet et août sont dans la même ligne", précise la maison. En face, Gucci grimpait de 17% et Vuitton voyait ses ventes croître, d’après nos informations de 8%. Pourtant le célèbre sellier dispose de nettement moins de points de vente que ses deux concurrents. Vuitton s'appuie sur un réseau de 38 magasins en propre dans 28 villes, soit un peu moins que Gucci (48 points de vente) alors que Hermès n’en détient que 20.
Certains Chinois "font désormais la différence entre le luxe siglé et le luxe"
Sans détours, Patrick Thomas, le gérant d’Hermès International, considère que "les Chinois se forment rapidement aux codes du luxe et font désormais la différence entre le luxe siglé et le luxe". Les concurrents appricieront.
Ce rythme dans la croissance d’Hermès s’explique peut-être dans la capacité de ce groupe de luxe à gérer la rareté. "Nous avons 20 magasins en Chine et c’est bien nous n’en aurons pas beaucoup plus", précise Patrick Thomas, car "il faut à tout prix éviter le risque de banalisation de la marque".
Hermès n’a ouvert qu’un seul magasin cette année dans l’ex-Empire du milieu à Wuhan. Le groupe est prudent. Il s’agit de ne pas refaire les mêmes erreurs que par le passé au Japon où la multiplication des ouvertures oblige aujourd’hui à des réajustements. "Nous n’avons plus que 35 points de vente au Japon contre 42 il y a quelques années".
Accroître de 10% les capacités de production
En Chine, plus qu’ailleurs, les magasins Hermès ne parviennent pas à répondre à la demande. Ce qui peut aussi contribuer à alimenter l’effet de rareté. "Si nos capacités de production nous le permettaient, notre croissance en Chine serait assurément plus importante", avance Patrick Thomas. Le groupe a tout de même décidé d’investir massivement dans son outil de production. Au premier semestre 445 personnes ont déjà été recrutés dont 295 uniquement dans ses ateliers. (...) Lire la suite sur Challenges.fr

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